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Alimentation du furet : Besoins énergétiques & nutrition
MessagePosté le: 07 Déc 2005 16:33  Auteur:cesar (Administrateur)

Besoins énergétiques et nutritionnels du Furet


1° - Les besoins énergétiques
Les besoins énergétiques du furet sont mal connus car ils n'ont pas été étudiés, ou si peu. Pour les déterminer, on a eu recours à une méthode empirique, à savoir reprendre les résultats obtenus chez le vison.

Comme nous l'avons vu, le furet (M putorius furo) et vison américain (M vison) ont de nombreux points communs. Ce sont des espèces proches, qui sont ou ont été un jour élevées pour la fourrure. Ils sont tous les deux des carnivores opportunistes et leur régime alimentaire comprend les mêmes proies. Sur le plan digestif, ils présentent des similitudes anatomiques (absence de caecum, spécialisations intestinale, absence de différenciation macroscopique entre le jéjunum et l'iléon) et physiologique (transit moyen environ de 3 heures). Ces similitudes sont jugées comme suffisamment importantes pour permettre de penser que les rations du vison aux divers stades physiologiques (entretien, gestation, allaitement, croissance) peuvent satisfaire les besoins énergétiques du furet. Qui plus est, le vison présente un intérêt financier important du fait de la production de fourrure. Ses besoins nutritionnels et énergétiques ont donc été particulièrement étudiés.

L'énergie d'entretien de la femelle vison a été déterminée par Farrel & Wood en 1968. Elle se présente sous la forme suivante :

Citation:
EMe = 0.226 x Poids (g) + 14 = résultat en kcal/j.


C'est à partir de cette formule, déterminée je le rappelle chez la femelle du vison américain, que sont calculés de façon tout à fait empirique les besoins énergétiques d'entretien du furet, aussi bien femelle… que mâle. Pour une furette adulte, dont le poids varie entre 600 et 1200 g, l'EMe moyenne est 217 kcal/j [149 à 285 kcal/j]. Pour un furet mâle, dont le poids varie entre 1000 et 1800 g, la moyenne est 353 kcal/j [240 à 421 kcal/j]. On estime que pour répondre à ses besoins, il faudrait une ration sèche apportant au moins 4250 kcal/kg d'énergie métabolisable. Et on procède, selon la même méthode pour les différentes étapes de production (gestation, allaitement, croissance). Voici les résultats proposés par 2 équipes Wallach & Boever (1983) et Lain & coll (1988) :


Tableau : Besoins énergétiques journaliers du furet en kcal/Kg selon plusieurs auteurs.

Si on compare les estimations des besoins énergétiques journaliers du furet à ceux du vison, on observe qu'ils sont largement supérieurs.


Tableau : Comparaison des besoins énergétiques journaliers du furet et du vison. Pour le furet, le poids utilisé a été de 900 gr pour une femelle et à 1400 gr pour un mâle. Les donnés concernant le vison sont tirés du Guide Vison.

A ce stade, je pense qu'il est nécessaire de garder à l'esprit la façon empirique dont ces résultats ont été obtenus. Nous verrons dans le chapitre suivant que les besoins énergétiques et alimentaires peuvent être déterminer d'autres façons.

2° - Détermination des besoins nutritionels

Déterminer les besoins alimentaire d'une espèce, peut se faire de plusieurs façons. Nous n'en aborderons que deux : la méthode dite expérimentale et la méthode dite empirique. Dans la méthode expérimentale, les besoins sont déterminés à l'aide d'études scientifiques où l'on fait varier les éléments nutritifs composant l'alimentation. On observe ensuite les conséquences de ces variations sur la croissance, la santé, la longévité et la reproduction. La méthode dite empirique est appelée ainsi car elle consiste simplement à analyser la consommation alimentaire d'une population d'individus supposés en "bonne santé".

La méthode expérimentale impose de mener de nombreuses expériences sur du long terme. Elle nécessite beaucoup de temps et surtout de l'argent. Le furet bien que considéré comme un animal de fourrure ne possède pas la notoriété du vison ou du renard. De plus, il n'a acquit sa place en tant que NAC que depuis peu. Il ne représente pas, à contrario du chat, du chien ou encore du vison, un enjeu financier suffisant pour intéresser sérieusement les industriels. C'est probablement pourquoi les besoins alimentaires du furet n'ont que peu été étudiés selon la méthode expérimentale.

Les besoins alimentaires du furet ont donc été déterminés à l'aide d'une méthode dite empirique, à savoir l'analyse de l'alimentation fournie dans les fermes d'élevage pour furets et les laboratoires. Plusieurs rations alimentaires ont été ainsi étudiées.

- La ration ménagère et industrielle Agway's Marshall Ferret fournis par la ferme d'élevage Marshall Farms. La ration ménagère est une alimentation carnée. Elle est destinée aux furettes en gestation, en lactation et aux furetons en croissance jusqu'à l'âge de 12 semaines. La ration industrielle Agway's Marshall Ferret est utilisée pour les furets adultes et le sevrage des furetons. Comme nous l'avons dit précédemment pour que les données tirées de l'analyse des rations alimentaires soient fiables, encore faut-il disposer d'un groupe d'individus supposés en "bonne santé". Fox nous rappelle que Marshall Farms dispose de plus d'un demi-siècle d'expérience dans l'alimentation furet. Les résultats sur la reproduction sont réellement exceptionnels. Les jeunes femelles (primipares) ont 3-4 portées par an, de 10.3 +/-0.2 furetons avec 80% de survie. A titre de comparaison, le furet sauvage n'a que 2 portées annuelles d'une moyenne de 8 furetons. Bien qu'il soit difficile de connaître la part exacte liée à la photopériode, ces résultats laissent présumer une alimentation optimale pour la reproduction et la croissance.

- La ration industrielle Ralston Purina Ferret Chow 5280 est destinée aux furets adultes à l'entretien. Elle a été élaborée en collaboration avec des éleveurs de furets et des laboratoires qui utilisent ces animaux.

- Les résultats concernant la ration ménagère dite de Nouvelle-Zélande est une synthèse réalisée à partir des données fournies par Rammel & co (1985). Ces derniers ont réalisés une analyse des rations ménagères fournies dans 30 fermes d'élevages New-Zélandaises. Les matières premières le plus souvent utilisées étaient du mouton, du poisson, de la volaille, du bœuf et des céréales. Sur les 30 éleveurs, 8 ne rajoutaient ni vitamines, ni suppléments alimentaires à leur ration.


Tableau : Analyse des rations ménagères et de l'alimentation industrielle destinées aux furets dans les fermes d'élevages américaines et dans des laboratoires fournies par Fox. Les données concernant les rations ménagères new-zélandaises ont été calculées à partir d'une synthèse réalisée par Rammel & co sur 30 fermes d'élevage.

L'étude de ces rations retrouve des points communs aux rations ménagères et aux rations industrielles. Les rations ménagères sont plus énergétiques (4900 – 5519 kcal/kg) que les rations industrielles (4250 à 4470 kcal/kg). Ce qui en soit n'a rien de surprenant puisque la ration de Marshall Farms est destinée avant tout à des périodes qui nécessitent d'important apport énergétique (gestation, lactation, croissance), alors que les rations industrielles sont destinés à des animaux adultes (énergie d'entretien). Néanmoins cet apport énergétique plus élevé s'explique par le fait que les protéines bruts et les lipides arrivent en premières positions et les glucides en 3e position. Dans les rations industrielles, les protéines et les glucides arrivent en premiers et les lipides en derniers. Pour rappel, les lipides sont plus énergétiques que les protéines, elles mêmes plus énergétique que les glucides. L'analyse montre aussi que dans les rations ménagères la proportion des glucides (7.4 et 22.1%) sont bien inférieurs à celles retrouvées dans les rations industrielles (22.7 et 35.7%). Deux notions doivent être rappelées à ce stade. La première est que plus un aliment est faible en énergie et plus l'ingestion alimentaire devra être importante. La seconde que le furet est attiré préférentiellement par des aliments les plus riches en lipides et en protéines. Nous reviendrons plus tard sur les conséquences de ces deux notions.

L'étude de ces 4 rations nous permet d'estimer les besoins énergétiques des furets, selon toutes les étapes de sa vie : gestation, allaitement, croissance, entretien et convalescences. Certes cette méthode est elle aussi empirique mais à mon avis plus accessible que celle abordée au précédent chapitre sur les besoins énergétiques du furet estimés à partir du vison américain.



La question que nous sommes en droit de nous poser est : est-ce que cette alimentation destinée à des animaux d'élevage est adaptée aux besoins alimentaire d'un furet domestique ? Babeanu dans sa thèse apporte un élément de réponse "beauté de la fourrure, santé, croissance, taille et poids optimaux, fertilité maximale et coûts minimaux des aliments (…) ne sont pas forcément très éloignés des desiderata du possesseur classique d'un furet comme animal de compagnie…".
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